NOTE D’INTENTION
Le spectacle Zanshin s’inscrit dans la continuité de mon travail sur la marionnette (après ULIS A/R avec le Théâtre d’Objets Manipulés), avec le souci de s’adresser à un large public.
Ceinture noire d’aïkido depuis de nombreuses années, j’ai souvent eu l’occasion de constater les parallèles entre les arts martiaux et la marionnette. On retrouve en chacun des deux la perspective du mouvement et de l’intention, qui en font à mon sens des disciplines aux démarches voisines. De là vient l’idée de Zanshin.
« Zanshin » est un mot japonais, né justement des arts martiaux. Il évoque les notions de vigilance, de conscience et de concentration. Autant de qualités indispensables à la maîtrise du sabre ou du pinceau. Bref, tout ce qu’il faut pour devenir un bon samouraï.
Littéralement, samouraï signifie : celui qui sert son maître.
« Une simple marionnette ? » peut-on se demander… Dans Zanshin, et bien, oui.
L’origami… l’art de donner vie au papier ? Dans Zanshin, et bien, encore une fois, oui.
Ma volonté est de construire un spectacle à l’image de la poésie classique japonaise et nourri de l’essence des arts martiaux. Un spectacle sans paroles, léger en technique et en transport, ayant vocation de pouvoir être présenté partout, y compris à l’étranger. Un spectacle bref et poétique, contemplatif mais dynamique où s’entremêlent la mécanique du haïku et le geste martial d’une marionnette muette.
Jérome Crespel
SYNOPSIS
Un samouraï négligent s’entête à réaliser une calligraphie. Après plusieurs tentatives ratées, un amas de papier froissé s’amoncelle dans le jardin zen. C’est alors qu’un esprit surgit de tout ce papier gaspillé. Pour se venger, il lance une espiègle malédiction au samouraï : des animaux en origami (papier plié) viennent tourmenter la marionnette et la distraire de son ouvrage. Notre samouraï parviendra-t-il toute de même à achever sa calligraphie ?
« Avec moi elle lutte
A qui fermera les yeux le premier
La grenouille »
Issa
Les situations du spectacle sont toutes inspirées de haïkus célèbres de la littérature japonaise. Les poèmes qui s’y retrouvent sont mis en perspective pour raconter enfin une même histoire.
conception, mise en scène et manipulation: Jérôme Crespelassistante: Christiane Crespelmarionnette et origami: Jérôme Crespelfabrication décor: Yannick Le Deucpetite machinerie: Terry Fairhead et Yann Corbeaucostumes: Dominique Guillopé et Christiane Crespelaffiche: Nicolas Dépagnephotos: Bertrand CousseauDUREE DU SPECTACLE: 30 minutes